Max Mosley, président de la Fédération Internationale de l’Automobile, a invité les équipes de Formule 1 à faire des propositions visant à réduire rapidement les coûts, prétendant que la catégorie reine du sport automobile devient insoutenable.

Dans une lettre envoyée à tous les directeurs sportifs ce jeudi, Max Mosley déclare qu’il n’est pas acceptable que les principaux constructeurs emploient jusqu’à un millier de personnes pour faire tourner une équipe composée de deux voitures.

Le britannique ajoute que la Formule 1, avec la crise actuelle du pétrole, continue à mettre l’accent sur les problèmes énergétiques du monde entier – suggérant que certains grands sponsors auraient déjà quitté ce sport sans la récente initiative Kinetic Energy Recovery System (KERS).

Max Mosley a donc invité chaque équipe à faire des propositions afin de modifier la réglementation en vue de remplir trois objectifs distincts.

La première est d’introduire une règlementation qui réduira de moitié les coûts d’une équipe-constructeur, et qui permettra également de rendre la situation financière des équipes clientes viable – mais sans pour autant réduire le spectacle de ce sport.

La seconde est de poursuivre le travaille commencé avec le KERS et d’extraire plus d’énergie pour utiliser moins d’essence. Max Mosley aimerait voir la consommation d’essence être réduite de moitié d’ici à 2015, sans pour autant réduire les performances des monoplaces. Il croit que cela encouragera les constructeurs à rechercher des technologies qui seront utilisées pour les voitures ordinaires.

Le troisième appel aux propositions est simplement d’améliorer la qualité de la course en veillant à ce que les voitures restent efficaces d’un point de vue aérodynamiques, sur une étroite proximité les unes des autres.

Max Mosley veut que ces propositions aient le soutien de la majorité des équipes au cours des trois prochains moins. Dans le cas contraire, la FIA préparera elle-même la nouvelle réglementation pour 2011.

Les discussions concernant la règlementation de la voiture de sécurité sont dans l’impasse, rapporte la publication allemande ''Auto Motor und Sport''. Pour modifier ce point du règlement cette saison, il est nécessaire d’avoir l’unanimité des équipes – mais c’est actuellement encore loin d’être le cas.

« Nous ne savons pas encore quand nous voterons, il y a plusieurs avis différents, » déclare un responsable d’une équipe au magazine d’outre-Rhin.

L’année dernière, la course de Montréal avait été la première à mettre en évidence les problèmes de la nouvelle réglementation de la voiture de sécurité. Ainsi, pour la première fois, plusieurs pilotes avaient reçu une pénalité pour avoir ravitaillé alors que la voie des stands n’était pas encore ouverte, malgré que ces derniers n’avaient pas le choix s’ils ne voulaient pas tomber en panne d’essence.

La solution envisagée par le Groupe Sportif de Travail de la Formule 1 et Charlie Whiting, délégué technique de la FIA, est de créer un programme qui exploiterait le boiter électronique standard (ECU).

Grâce à l’ECU, l’idée est de contrôler les voitures lorsque la safety car est en piste, en avertissant les pilotes qui vont trop vite, tout en permettant de garder la voie des stands ouverte. Le système fonctionnera en envoyant un message à chaque pilote pour l’informer de l’entrée en piste de la voiture de sécurité. Chacun devra alors répondre en appuyant sur un bouton pour valider le message et changer l’ECU en mode safety car.

Après avoir été essayé à Magny-Cours, ce système sera une nouvelle fois testé lors des deux séances d’essais libres de ce vendredi à Silverstone.

En revanche, certains pilotes, à l’instar de David Coulthard, se montrent sceptiques quant à son utilisation. L’écossais affirme qu’il ne pourrait pas rester attentif à son pilotage tout en lisant les instructions sur son écran – cela pourrait distraire le pilote et être dangereux.